Vue de Tandacayou (ecolodge)

Vue de Tandacayou (ecolodge)

samedi 7 mars 2015

Désirée Désirade

 Une ile mystérieuse
... Boudée par les touristes à cause des courants parfois forts qu'il faut affronter pour la rejoindre, réputée petite et sans autre intérêt que ses iguanes et ses éoliennes, terre aride et abrupte, hôte d'une ancienne léproserie... Il n'en fallait pas tant pour que je décide d'aller voir de quel bois se chauffait ce caillou, nommé ainsi par un Christophe Colomb assoiffé par son 2e voyage à travers l'Atlantique. Quelle déception pour lui : aucune source ne l'attendait. Pas pour nous : de nos jours, on ravitaille régulièrement l'île en eau, bière ou rhum !  

La pointe des colibris




Au loin, St François


Sur notre route jusqu'au plateau : des groseilles pays, une sorte d'Hibiscus dont on fait un jus qui a le goût de ... groseilles des pays tempérés.

Un cotonnier et des soldats très occupés

Vue des éoliennes sur le lagon. Il est dit que tout ou partie de l'électricité de l'ile est produite par ce mode de production.

Vue vers la point orientale de l'île

Oui, il y a un peu de vent quand même. C'est peut-être pour ça qu'ils ont mis des éoliennes.


Quand on suit le chemin du plateau. Ca grimpe, ça cogne, mais c'est joli et calme. Bon, on a bien croisé quelques touristes qui avaient décidé d'économiser leurs mollets grâce à de puissants 4X4, mais il n'y avait pas foule non plus.





Beauséjour, à deux pas d'où arrivent les bateaux du "continent" (comprendre la Guadeloupe)

A noter : quelques restaurants les pieds dans le sable qui valent le détour !
Nous aujourd'hui on est des gue-din, on fait tout à pied, du coup, des fois, j'ai envie de me prendre pour un iguane...



Le soir, on est gue-din ou on ne l'est pas, on fait du vélo (presque) sans lumière pour aller au resto.
Le lendemain, comme nous n'en avons toujours pas assez de l'ambiance "bout du monde", nous décidons d'aller voir le lever de soleil à l'Est : direction l'ancienne station météo.




La station météo désaffectée, érigée dans les année 30 par Ali Turc et laissée à l'abandon après le cyclone Hugo en 1989. L'intérieur est parsemé de nombreuses crottes de biques, mais le toit s'est avéré pas si mal pour une séance improvisée de yoga matinal. Bon prévoir un tapis tout de même.

Et nous rentrons prendre le petit déj juste à temps... Heureusement, la pluie est l'affaire d'une heure et nous enfourchons nos vélo jusqu'à Beauséjour, l'aérodrome et la la point des colibris évoquées plus tôt.


dimanche 1 mars 2015

La gadou des chutes Moreau

Pour aller aux chutes Moreau, c'est la mission. Il faut  : 
- trouver la bonne bifurcation à partir de N1 (indiquée que dans un sens, évidemment, pas le nôtre)
- suivre une piste pendant près d'une heure
- prévoir des vêtements amphibiens
- aimer la boue
Cela dit, c'est un excellent entrainement pour les boots camps (entrainements militaires) qui commencent à s'organiser en Guadeloupe via le tutorat des martiniquais. 




Après plus de 2h de treck, on arrive aux aménagements (échelles, cables) : chouette, plus besoin de s'accrocher aux lianes pour tenter de tenir debout !


Une nouveauté : l'arbre à angle droit


Il nous aura fallu 2h30 pour parvenir à la chute qui acceuille un bassin d'eau rafraîchissante. Heu, zut, il se met à pleuvoir.

"C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent (...)"
Arthur Rimbaud


La question récurrente : par où passer pour s'enfoncer le moins ?

Comme cette rando est un aller/retour (comme souvent) retour à la case gadou. Pis en plus il y a plu, donc c'est encore pire. "Ouh la gadou, la gadou". Bilan 5h de marche, 1 kg de boue sur chaque chaussure et de bonnes courbatures. NB : heureusement cette rando n'a pas de fort dénivelé.