Vue de Tandacayou (ecolodge)

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jeudi 3 janvier 2019

Que manger quand on vit aux Antilles ?

D'abord, je tiens à vous souhaiter à toutes et à tous une excellent année 2019, faite de lectures et de nouvelles expériences !


J'avoue que l'un des plaisirs d'habiter aux Antilles c'est la cuisine. Alors oui, j'ai appris à cuisiner un peu créole, j''y ai découvert de nouveaux légumes très intéressants : le fruit à pain, le gombo, ainsi que nombre de fruits pays, cuitivés ici : marron péyi, groseille péyi, aubergine péyi... de nouveaux fruits : le maracouja, les sapotilles, les cythères (j'en adore le jus), des fruits soi disant miraculeux comme le nonni, (dont je trouve le goût assez désagrable). 

J'aime la cuisine créole, ses langoustes et colombo, ses fricassées de chatrou (pieuvre) et de lambi (gros coquillage), le riz aux ananas et les dombrés etc... Mais comme la cuisine lyonnaise, je le trouve un peu grasse pour mon palais.

Car, oui, même si je ne suis pas bien épaisse, j'adore manger et j'aime préparer à manger... Mais ce que je préfère, c'est la nourriture asiatique, si facile à préparer ici.
Pourquoi ? En zone tropicale, je retrouve presque les même fruits et légumes qu'au Laos, si onéreux et dépourvus de goût en France. 



Ce qu'il y a d'intéressant avec la cuisine du Sud Est asiatique, c'est qu'une fois qu'on en maîtrise la base, on peut vraiment accommoder le plat selon ses préférences. Ci dessus, un Pheu vietnamien à la mode Laotienne avec ma touche personnelle (Poupon adore) : les crevettes.






Je peux ainsi préparer les plats de base de la cuisine laotienne avec des produits locaux. Le riz gluant se trouve également dans certaines grandes surfaces pour un prix peu élevé pour un produit d'importation. A moi les salades de papaye, le riz gluant à l'ananas, les tom yum !

Grâce à mes souvenirs mais aussi grâce à Internet, j'ai pu me constituer un bon petit stock de recettes approuvés et validées de cuisine créole (le site de tatie Maryse la martiniquaise est très accessible) de cuisine Indienne (dahl - lentilles au lait de coco et aux tomates- accompagné de délicieuses naan à la Vache qui rit, épinards...) Thaï  et lao (Tom Yum, Boeuf Thai, salade de papaye, mangues vertes au piment...) mais aussi chinoises  : je suis difficile en cuisine chinoise mais les rouleaux de printemps et le riz cantonnais sont des mets extraordinaires : complets, goûteux et peu onéreux.


J'évoque souvent le prix car aux Antilles, nous sommes confrontés à deux problèmes de taille (et de thai aussi LOL) : 

1 - Le prix des produits importés. Il est très variable d'un produit à l'autre mais là titre d'exemple, le petit morceau de Beauford atteint facilement 7 euros. Alors que bizarremment le pinard n'est pas cher du tout et les différents magasin relativement bien achalandé pour un pays du Rhum... Le lait c'est minimum 1, 19 euros, la barquette de beurre approche désormais des 3 euros ! (Les vaches antillaises ne produisent pas beaucoup de lait)

2 - Le chlordéconne. En effet, nombreux sont les sols antillais à avoir été contaminés par cet insecticide pour les prochaines centaines d'années ! Il est déconseillé de consommer des légumes racines cultivés dans les zones les plus sinistrées mais aussi la viande - puisque les vaches et les poules - même les poissons- se nourrissent de ce qui a été contaminé par le chlordéconne.
La solution ? La décontamination ? Beaucoup trop chère. L'importation ? Pas donnée et pas écolo. Les antillais se trouvent donc pris dans un dilemme. Reste la solution de cultiver son jardin sur une terre non contaminée ou d'aller demander à des producteurs leur certificat de test au chlodéconne. Mais les agriculeturs sont souvent accusés d'avoir la main lourde sur les pesticides (autorisés) car  si la luxuriante atmosphère tropicale fait pousser rapidement salade et tomates, il en va de même pour les divers insectes destructeurs de cultures.

ET BON APPETIT BIENSÛR !