Vue de Tandacayou (ecolodge)

Vue de Tandacayou (ecolodge)

samedi 29 décembre 2018

Sur les traces des amérindiens à Trois Rivières

Lesprikreyol propose des visites historiques en Guadeloupe. Habitant près de Trois Rivières et m'intéressant aux premiers peuplements des Antilles, c'est donc logiquement que j'ai choisi de suivre la visite que mon ancien collègue proposait dans le Sud Basse Terre sur les traces des amérindiens.


Trois Rivières était un important lieu de culte pour les Taïnos, les tribus de toutes la Caraibe se rejoignaient ici lors des fêtes rituelles.


La rivière de la Coulisse est sacrée pour les Tainos. Plus de 300 pétroglyphes représentant des esprits ont été retrouvés le long de cette rivière !
Ici nous traversons à l'embouchure.




Quand les amérindiens traversaient une rivière -peuplée d'esprits selon eux- ils déposaient une petite pierre de forme triangulaire sur l'une des rives. Les archéologues en ont retrouvé des centaines à cet endroit.

Pétroglyphe représentant les yeux des esprits. En haut à droite : un "homme chauve souris" qui peut dialoguer avec eux.

Mangrove


Le cadre de la visite est plutôt sympathique.



La jeune génération observe le lieu d'accouchement des femmes amérindiennes à la grossesse difficile. L'eau symbolise la fécondité sous toutes ses formes : récoltes, enfants...
C'est la seule représentation de ce type au monde !


En haut le papa observe. Il s'agit d'une rare scène représentant la vie des amérindiens d'une manière réaliste. Ah si, un esprit aux grands yeux est également présent. L'arrête de la pierre forme ses sourcils et son nez. Quels artistes !

 Les Taïnos pratiquaient-ils le cannibalisme, comme l'affirmaient les conquistadors et colons européens ? Oui, mais de manière ritualisée. Ils mangeaient leurs morts (après un séjour en terre d'une année) raclaient ce qui restait sur les os  😳 et le brulait avant de le manger. Gloups. Le principe étant que l'énergie des ancêtres reste dans la tribu. Il en allait de même pour pour les prisonniers de guerre qui étaient souvent leur cousins des tribus voisines.

Changeons mantenant d'époque. Les Taïnos seront décimés par l'annexion européenne (choc microbien, tentative d'esclavagisme se soldant par des suicides...) sur 10 000 Taïnos à l'arrivée de Colomb, seul 300 subsistent à la fin du XVIIIe où la France les cantonne à vivre sur la zone aride du Nord Grande Terre (Près du Moule)

Notre balade nous conduit à une "habitation" sucrière où travaillent 110 esclaves en provenance d'Afrique.
Le moulin de l'habitation sucrière de Mme Pinaud (Ca ne s'invente pas) C'est le seul moulin de la Basse Terre. 


Le lieu de mémoire est entretenu par les pouvoirs publics.

Le vestige est menacé par la végétation. Poétique mais destructeur.

Les planteurs de la Basse Terre ont eu beaucoup de mal à se reconvertir dans le commerce comme leurs homologues de Grande Terre. A l'abolition de l'esclavage, le sucre n'étant plus rentable, les Pinaud tentent d'exploiter l'huile de ricin... mais inexorablement, l'époque des habitations (plantations) étaient révolue.

La femme du guide nous explique les bases de la pharmacopée créole.

Gnein !


La femme du guide a fait fausse route... Bon, on aura vue un joli panorama et une bananeraie escarpée.




 AH c'est par là que se poursuit la visite !








Sympa le décor, toutefois, un grain ne nous guetterait-il pas ?

Roches volcaniques de la grande pointe.

Notre guide, Nicolas, jamais à cours de détails et d'explications.


Ces canons français avaient davantage pour but d'éloigner et dissuader les navires ennemis que de les couler.



Contact : lespritkreyol : 0690 65 97 85 / 0690 63 57 79 lespritkreyol.fr


samedi 1 décembre 2018

Festival "Lire en Folie" à la médiathèque du Lamentin

 La semaine passée, la médiathèque du Lamentin organisait le festival "Lire en folie". En arrivant, une nymphe sans tête semble nous souhaiter la bienvenue. Sexy la médiathèque du Lamentin !

 
Mais non ! La médiathèque s'appelle Ernest Pépin du nom de l'auteur de référence caribéen (que je conseille vivement) natif du Lamentin.

A vrai dire, il n'était pas évident qu'un festival de lecture se tenait ici en ce samedi matin. Nous rencontrons tout de même de jeunes dessinateurs de BD en pleine démonstrations tout en expliquant leur technique devant de petits yeux admiratifs.


Le concept du "manga créole" un nouveau genre à développer !





Nous rencontrons quelques éditeurs, comme Cristel Claman de Roots Editions qui fait paraitre des livres illustrés traitant  notamment de contes audio africains, mais aussi Roland Monpierre  qui signe Raggae Rebel en anglais et en Français une BD retraçant la vie de Bob Marley.






mercredi 28 novembre 2018

Promenade à la marina : les bateaux de la #routedurhum

Quoi de plus agréable que d'aller admirer des bateaux ayant bravé les tempêtes et autres coups de vents de l'Atlantique ? Quoi de plus satisfaisant que de les découvrir se reposer tranquillement sous nos latitudes tropicales ?





Bon. Flûte, samedi matin, la pluie aussi était au rendez vous. Le moment de prendre un 2e petit déjeuner. Poupon n'a pas rechigné.



Vue du ponton N°5


Le seul ultime en réparation à la marina était celui de François Gabart (MACIF). Les autres trimarans géants étaient près du Mémorial Acte.




Ciel tourmenté et repos bien mérité pour les marins et les bateaux.





Le ciel se découvre, cédant la place à un soleil de plomb.

Les célébrités sont là , tout àcôté de nous : Claude Renoult, le maire de Saint Malo était là. 😉😎😂

Il fallait réserver pour faire un tour à bord des bateaux pour la "parade", nouveauté de cette 40e édition. Nous nous contenterons d'observer les différents types de bateaux.

Un monocoque

Hisser la grand voile sur un imoca

Un poupon qui a sauté dans les flaques d'eau. (Beaucoup plus intéressant que tous ces bateaux)


Multicoque : un trimaran

La "chambre" du marin 

samedi 24 novembre 2018

Le Fond d'Art Contemporain de Saint Claude accueille les toiles d'Alain Joséphine

"Cachez cet enfant que je ne saurais voir  ! " ou plus prosaïquement "Mais pourquoi elle est venue avec son gosse, celle-là ?" C'est, sans beaucoup d'hyperboles, ce qu'ont dû penser certaines des personnes qui étaient invitées au vernissage d'Alain Joséphine, Espaces, à l'habitation Beausoleil dans la fraîcheur nocturne de Saint Claude.

Bon, ce n'était pas le premier vernissage d'Alessandro, mais je crois que c'était le premier depuis qu'il marche, enfin qu'il court. Il était allé (avait couru et joué à cache cache) à la Pool Art Fair au mois de juin à Pointe à Pitre et pour être honnête, je savais que mon Poupon n'allait pas passer inaperçu. Je me demandais s'il allait entamer un marathon autour des oeuvres, s'essayer à un cache cache géant dans la réserve ou encore tenter de subtiliser quelques petits fours... Petits fours que nous avons raté  car ils étaient dans une pièce attenante. Zut : les explorations d'Alessandro n'ont pas été prolifiques 😆 - Pour le marathon et le cache cache, on n'en était pas bien loin. Il était pourtant enthousiaste à l'idée de ne pas aller chez sa nounou mais d'aller "voir des peintures"... Force est de constater qu'un vernissage n'a que peu de points communs avec les activités peinture de petite section de maternelle.


Son acmé a été les morceaux joués par Alain et son groupe, qui lui ont permis de réaliser une performance chorégraphique dans un lieu dédié à l'art contemporain. 👏👏👏

Passons maintenant au contenu de l'exposition ESPACES. 10 grands formats et 40 dessins. Du triptyque monumental à la feuille A5, Alain Joséphine ne néglige aucun format, aucune technique, : acrylique, crayon, brou de noix... et le résultat est surprenant. De simplicité mais aussi de maîtrise, d'ombres éclatantes, d'abstractions concrètes... Les rouges piquants côtoient les roses doucereux, les jaunes opalins, les verts feuillus, l'acier coulant rejoint l'ocre et le marron chamarré.
Bon, moi, j'adore : il s'agit d'une peinture intemporelle, qui ne lasse pas et égaillera autant vos intérieurs qu'elle leur donnera une part de mystère.

 Alain Joséphine explique ses oeuvres dans la joie et le bonne humeur.






Suite de la performance pouponesque devant l'une de mes oeuvres coup de coeur

Pouvions nous échapper aux clichés de l'artiste au travail en noir et blanc ? Visiblement, non. Alain tu es beaucoup plus beau en vrai.



Et lui, il en pense quoi ?

ESPACES, du 24 novembre au 31 janvier au Fonds d'arts contemporain - Habitation Beausoleil - Montéran- Saint Claude

vendredi 16 novembre 2018

Sur la route de Bologne

Bologne est une célèbre distillerie située en côte sous le vent à Basse Terre en  Guadeloupe.
Elle se démarque par la variété de ses produits et ses champs de cannes à perte de vue sur Basse Terre et Saint Claude. La cité qui la jouxte porte même son nom.




Mais voilà. La distillerie est accusée de plusieurs maux par ses employés et une association écologiste : SOS Bsse Terre Environnement. La cause ? Ou plutôt les causes ? Le rejet de particules fines par ses cheminées qui empoisonneraient le voisinage, les employés qui seraient poussés au burn out, l'enventuel recours à une main d'oeuvre illégale...
Devant les lenteurs administratives et malgré plusieurs articles dans la presse locale, Nice Cotellon-Cambronne présidente de l'association écologiste  SOS Basse Terre Environnement,  accompagnée d'un ouvrier de la distillerie faisait le pied de grue sur la Nationale 2 devant l'entrée de la distillerie cette semaine. L'objectif ? Attirer l'attention des automobilistes et les touristes sur cette artère très fréquentée du Sud Basse Terre en cette période attractive et dynamique pour la Guadeloupe qu'est "La route du Rhum".



Depuis le début de semaine, ils manifestent leur mécontentement, mais quels en seront les effets ? "Nous ne voulons pas les faire fermer, explique Mme Cotellon-Cambronne, nous voulons qu'il se mettent aux normes" afin la limiter le rejet de particules nocives pour la santé sur le voisinage. 

Bologne, qui s'est récemment mis à culture la canne bio, fait-elle du green washing (fausse écologie) ou se préoccupe-t-elle réellement de l'environnement, sans lequel elle n'est rien ?